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Mar

Estaimpuis s’associe au deuil national

Daniel Senesael, Député-Bourgmestre d’Estaimpuis, a convié tous les citoyens à se rassembler pour un moment de recueillement à la maison communale d’Estaimpuis

L’effroyable accident de car survenu ce mercredi matin à Sierre (Suisse) qui a vu 28 personnes perdre la vie dont 22 enfants crée l’émoi et la stupéfaction au sein de la population. En plus des 28 morts, on dénombre 24 blessés pour certain dans un état grave.

Face à cette situation particulièrement pénible qui nous touche toutes et tous, il est important de montrer notre solidarité et de soutenir moralement les familles et proches des victimes. C’est pourquoi, dans le cadre du deuil national décidé par le Premier Ministre Elio Di Rupo, Daniel Senesael, Député-Bourgmestre d’Estaimpuis, a convié tous les citoyens à se rassembler pour un moment de recueillement vendredi 16 amrs à 11h en la salle du Conseil de l’Administration communale d’Estaimpuis. Des lâchers de ballons ont eu lieu dans différentes écoles de l’entité également.

Par ailleurs, un registre de condoléances a rapidement été mis à la disposition des citoyens à la Maison communale d’Estaimpuis. Il est d’ailleurs toujours disponible durant les heures d’ouverture soit de 8h à 12h et de 13h à 17h.

Infos au 056/48.13.45.

Voici le discours du bourgmestre

Minute de silence

Catastrophe de Sierre en Suisse

Allocution de Daniel Senesael

Leers-Nord, le 16 mars 2012

 

 

Il est des discours qu’on aimerait ne jamais devoir prononcer. Celui-ci en fait assurément partie.

 

Mardi matin, comme d’habitude je me lève et met la radio dans la salle de bain espérant que l’on y diffusera une de ces musiques entrainantes qui vous insuffle dès le matin plein d’énergie et de punch pour passer la plus merveilleuse des journées.

 

Mais le sort en a décidé autrement.

 

Aujourd’hui ma journée sera triste et gâchée. Car le sort a décidé d’être injuste, cruel.

 

Ô je ne me plains pas que ma journée soit gâchée. Non. Je plains ces mères, ces pères, ces enfants dont ce sera désormais la vie toute entière qui sera gâchée.

 

Depuis ce coup de fil glacial au milieu de la nuit auquel ils ont répondu dans un demi-sommeil. « Le car de votre enfant a eu un accident, il y a beaucoup de morts, nous ne savons pas si votre enfant en fait partie. »

 

Je pense à leur angoisse. Je n’ose me mettre à leur place :

 

« Mon enfant fait-il partie des survivants ? Par pitié, faites que mon enfant soit en vie. Faites que mon enfant soit en vie ! »

 

Plus tard, ils reçoivent un nouveau coup de fil. De l’autre côté du combiné la délivrance ou la cruauté. Ou encore l’inconnu, synonyme de nouvelles nombreuses heures d’angoisse. Avec quoi au bout ?

 

Tout qui a vu les images, tout qui a un enfant, tout qui a simplement un cœur qui bat, partage ce sentiment d’effroi, d’horreur, de chagrin. J’ignore s’il existe une plus grande souffrance que de perdre un enfant. Et j’espère de toute mon âme que je l’ignorerai toute ma vie.

 

Bien sûr, je n’oublie pas les adultes qui ont également péri dans cet accident, à ces enfants qui grandiront avec un seul parent.

 

Tout le monde se sent solidaire de cette tristesse. C’est pourquoi le Gouvernement a décrété ce vendredi « Journée de deuil national ». C’est pourquoi nous sommes réunis ici pour nous recueillir un instant afin d’essayer de partager la douleur de ces familles meurtries.

 

En plus de la minute de silence, je voudrais vous inviter à signer le registre que nous allons envoyer en guise de soutien aux familles des victimes. Et vous lire le texte que nous y avons mis :

 

« Des mots si durs à entendre
que je ne veux les entendre
dehors décembre souffle sa grisaille
Noël prépare ces offrandes et ces ripailles

Des mots si durs à entendre

Entre la vie et la mort, je suis dans ce no man’s land
qu’éclaire, qu’illumine ce large sourire.
Elle regarde ces petites mains qui se tendent,
qui demande de l’amour à n’en plus finir.

Des mots si durs à entendre

Qu’importe le pourquoi le comment,
qu’importe le comment le pourquoi,
comment dire ce que l’on ressent
lorsque l’on reste sans voix.

Des mots si durs à entendre

Alors, de cire blanche se figent nos visages
les larmes tanguent au bord de nos yeux
on voudrait voir des halos, des mirages,
ne pas vivre cet instant douloureux.

 

 

A vous qui venez de perdre un enfant, une sœur, un frère, une mère, un père, un proche, un ami, par la présente les Estaimpuisiennes et les Estaimpuisiens souhaitent vous faire part de leurs plus sincères condoléances et partager avec vous l’écrasante douleur qui vous ronge. Les mots manquent, ils sont tellement dérisoires. Nous espérons qu’au moins nos pensées, nos prières vous aideront à traverser cette douloureuse épreuve. »